Qui es-tu, Leslie David ?

Rencontrée à la veille du lancement de deux nouvelles collaborations (avec Le Mont Saint Michel et Tigersushi Furs), on vous présente Leslie David, jeune artiste multi-casquettes hyper talentueuse…

leslie david

 

Sur ces six derniers mois , on a recensé pas moins de 10 collaborations à ton actif… tu nous expliques ? 

La seule vraie collaboration c’est avec Le Mont Saint Michel, le reste de mes boulots ce sont des clients : je prends des briefs, je réponds à des demande précises avec des contraintes imposées. Avec Le Mont Saint Michel, c’est une vraie collaboration dans le sens où j’ai été complètement libre de faire ce que je voulais. Ce qui est assez bizarre et excitant pour moi d’ailleurs qui suis habituée à avoir un cadre précis.

La collab’ sort tout juste dans le commerce, de quoi s’agit-il ? 

J’ai rencontré Alexandre et Marie il y a un an, j’ai été tout de suite emballée quand ils m’ont proposé une collaboration. L’idée c’était de créer quelques pièces reprenant le thème de prédilection de la marque : les rayures et la marinière. Ce qui m’a le plus excitée c’était de travailler la maille, chose que je n’avais jamais faite. J’ai imaginé des pièces que j’avais envie de porter, qui mélangent certaines de mes influences comme l’art déco ou les motifs africains à ce fameux style marin.  J’avais tellement d’idées et d’envies que j’ai dû me limiter mais j’ai dépassé déjà largement le cadre des 3 pièces prévues !

On te retrouve dans tout un tas d’univers différents (mode, musique etc) : as-tu une préférence  ?

Non et c’est ce que j’adore dans ce que je fais : passer d’un univers à l’autre avec des interlocuteurs complètement différents. Un artiste, un directeur marketing d’une grosse boîte, une jeune équipe qui monte sa marque, un designer… Je rencontre plein de profils différents, les gens passionnés c’est toujours… passionnant !

Où trouves-tu où l’inspiration ?

Ah cette question.. c’est toujours compliqué ! Dans le passé principalement. Les designers des années 20-30, la Wiener Werketätte, les peintres abstraits comme Shirley Jaffe, Cy Twombly ou Sonia Delaunay. Et puis les années 70 et le graphisme de cette époque, le Push Pin Studios, Herb Lubalin, Milton Glaser. Et puis dans mille autres choses que je vois tous les jours sans même m’en rendre compte.

As-tu des designers qui t’inspirent ?

Oui beaucoup ! Le premier créateur qui m’a inspiré et qui m’a ouvert à la mode, c’était Jean Paul Gaultier dont – allez savoir pourquoi – j’étais folle amoureuse petite fille (j’avais une photo de lui dans mon portefeuille !). Il m’a du coup fait découvrir Björk dont j’étais raide dingue aussi. Aujourd’hui j’y mets moins d’affect heureusement mais j’admire de nombreux designers comme Dries Van Noten, Miuccia Prada, Felipe Oliveira Baptista, Consuelo Castiglioni (Marni) et, parmi les plus jeunes, JW Anderson, Jacquemus, Guillaume Henry ou Olympia Le-Tan. J’aime les silhouettes graphiques et les beaux imprimés, c’est mon petit pêché mignon de graphiste.

Lancer ta propre marque de prêt à porter, ça pourrait t’intéresser ?

Pourquoi pas. J’ai failli lancer une marque de foulards il y a quelques années mais ça ne s’est pas fait. L’envie est toujours là. Mais les collaborations c’est bien aussi, ça permet de toucher à plein de choses différentes sans avoir le stress de la production et des collections qui s’enchaînent. Donc pour l’instant ça me va comme ça !

Leslie en quelques projets…

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