Elois Paris

Bonne nouvelle pour les fanas de deux roues : Élois Paris équipe les motards d’accessoires (enfin) chics et raffinés. Interview avec son directeur artistique et co-fondateur, Mathieu Desmet.

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Partant du constat qu’il est difficile de s’équiper de façon élégante et pratique en moto, Mathieu Desmet et Stéphane Hervé (2e tête pensante du binôme donc) ont eu LA bonne idée. A savoir, équiper les amateurs de bécanes (mais pas seulement hein) d’accessoires plus jolis les uns que les autres, mixant savoir-faire, innovation et… grande classe. Interview.

Elois tord le cou aux clichés : un motard n’est pas forcément un gros beauf tout de cuir vêtu. La panoplie “style” idéale, ce serait donc quoi ? Une paire de tennis blanches avec une pantalon en Seersucker bleu marine et une paire de chaussettes colorées. Pour le haut, une chemise Oxford blanche, une veste marine (ou en denim défoncée) et un foulard à motif. Et une jolie montre portée par dessus la chemise comme le faisait Giovanni Agnelli…

Faut-il aimer les grosses bécanes pour aimer la marque ? C’est si on a un problème avec sa virilité qu’on aimera les grosses bécanes mais pas forcément la marque ! Plus sérieusement, pour aimer Élois Paris je pense qu’il suffit simplement d’être sensible aux belles choses, aux belles matières, à la belle façon et enfin – tout simplement – aimer être élégant. Le tout sur une grosse bécane, un joli scooter ou même à pieds, en vélo ou en moonwalk
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Tu officies en parallèle chez Sonia Rykiel, aux souliers femme. Quelle est la différence entre travailler pour des garçons plutôt que des filles ? Etant moi même un homme, je me projète beaucoup plus facilement lorsque je travaille pour Élois Paris car je réponds à mes propres problématiques, mes envies, sans faire de compromis. Lorsque je travaille pour la femme, il s’agit toujours d’un dialogue créatif entre la directrice artistique et moi-même. Pour une femme, le soulier est créé dans l’optique de donner une attitude, une certaine silhouette. La maroquinerie homme est davantage un équilibre entre praticité, créativité et élégance.
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Quelles sont tes inspirations ? Je suis très sensible aux belles matières. Je les utilise de la manière la plus respectueuse possible en m’efforçant de conserver au mieux les qualités qui leur sont propres et de mettre en valeur leur trait de caractère. Plus généralement, j’ai aussi des époques et des icônes qui sont une base d’inspiration dans mon travail. Le Paris des années 60/70, François Truffaut – aussi bien l’homme que ses films – les polas de Robert Doisneau à Palm Springs, Dutronc, Belmondo et Newman. Pour les jeux de lignes et les rapports de matières : Soulages, Carl Auböck et Gio Ponti. Je suis également admiratif de l’univers de Dries van Noten.
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C’est ta première collection. Comment voudrais-tu voir évoluer Elois ? Trouver de nouveaux cuirs sur nos premiers volumes. Je réfléchis également à une seconde édition de sacs en tissu et à l’introduction de la petite maroquinerie. Mon souhait serait d’équiper l’homme Élois Paris en proposant des souliers, des foulards, des gants etc. Tout cela en gardant bien à l’esprit de créer des produits les mieux pensés possibles, en restant fidèle à nos valeurs.

www.elois-paris.com

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