Bento Box

Site internet dédié aux Bento box chères aux japonais, Bento&co expédie chaque mois près de 1000 colis, remplis de drôles d’accessoires, boîtes à thé, baguettes et autres gadgets en tout genre. Rencontre avec Thomas Bertrand, son jeune fondateur français.

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 Kokeshi Bento

– D’ou vous vient cette passion pour le Japon ?

Comme beaucoup de Français de ma génération, je pense m’être intéressé au Japon suite à tous ces dessins animés qui étaient diffusés en France, dans les années 80 et début 90. Puis sont venus les mangas et les jeux vidéo… Cette pop culture japonaise a eu une influence très importante sur des milliers de personnes en France, et ces petites choses de notre enfance font qu’aujourd’hui le salon Japan Expo attire près de 200 000 personnes, qu’il y a des files d’attente sur les trottoirs des restaurants de la rue St Anne, à Paris, et que la France soit l’un des marchés les plus importants pour le manga…

– En 2005 déjà, vous lanciez votre blog dédié à la ville de Kyoto. Qu’est ce qui vous a intéressé, à l’époque, dans l’univers du web ?

Je pense qu’avant 2005, outre envoyer des mails et surfer un peu sur le web, je ne faisais pas grand chose d’autre sur le net. C’était le gros boum des blogs en France, après les USA. Il était désormais très simple de faire son site, son journal en ligne et de gagner de la visibilité facilement, sans être programmeur, sans avoir vraiment de connaissance technique. La curiosité et l’envie d’écrire suffisaient. J’ai appris à communiquer en ligne, je me suis intéressé à l’actualité de tout ce qui tourne autour du web, des services pour les blogs, puis pour les réseaux sociaux, etc. Après quelques années, il y a eu environ 700 visiteurs journaliers sur La Rivière aux Canards, mon premier blog. Ces visiteurs furent ensuite mes premiers clients.

– Aujourd’hui pour Bento&co, comment trouvez vous les meilleurs fournisseurs ?

Les meilleurs, nous les avons trouvé facilement car ils ne sont pas si nombreux, finalement… C’est une veille journalière, mais il est difficile de considérer cela comme une “tâche”, tellement il est intéressant de découvrir de nouveaux produits. Au départ, une visite dans certaines boutiques au Japon suffisait pour voir et comprendre le marché. Maintenant, y a aussi les magazines qu’il faut lire, et désormais tous ces salons professionnels. Grâce à mon statut de “jeune Français qui vend des produis japonais à l’étranger”, des connaissances ici m’ont aussi présenté à d’autres, des artisans par exemple.

– Quelles sont les trouvailles dont vous êtes le plus fier ?

La première est toute simple, c’est le Bento en général ! Si les premiers clients étaient des amoureux du Japon, c’est désormais beaucoup d’amateurs de cuisine, du “fait maison”. Un véritable marché s’est créé car de nombreux produits conviennent parfaitement à une clientèle hors du Japon, ce que les fabricants d’ici, sceptiques au début, n’imaginaient pas. Mes fétiches :

– Les Bento Colors : des boîtes atypiques avec de  jolies couleurs et 3 compartiments. Un gros succès sur Bento&co, plus important même que celui du fabricant, sur son propre marché au Japon !

– Les Kokeshi Bento : Nous avions glissé à l’oreille de notre fabricant fétiche que les Kokeshi plaisaient beaucoup en France, grâce au succès des jolies kimmidols. Les Kokeshi Bento ont ainsi vu le jour, et fait un carton aussi bien en Europe qu’en Amérique du Nord. Au Japon, difficile d’en trouver :  les acheteurs japonais des grandes enseignes, qui vendent le plus de boîtes à bento, n’y ont pas (encore) vu un grand intérêt… Tant mieux !

– Les accessoires Bin 8, présentés sous forme de bouteille : Je me suis débrouillé pour avoir un stock important, et proposer ce produit avant même qu’il soit vendu au Japon par son fabricant. Les amateurs de cuisine l’ont vite adopté.

– Quels sont enfin vos projets ?

Bento&co doit continuer sa progression avec une sélection de produits toujours plus pointue et de qualité,  avec plus de références spécifiques à la marque. Cette année, l’objectif est de développer nos ventes en ligne sur le marché japonais et, pourquoi pas, d’ouvrir une boutique à Kyoto, dans les prochains mois. En parallèle, je travaille sur un nouveau site de personal shopper au Japon, intitulé JapanOnly.com.

 

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