Booba pur jus

Les univers du parfum et du rap ont-il des choses à se raconter ? On dégoupille Ünkut et on vous dit…

Ünkut

@ Flair

En voyant son flacon en forme de grenade, on hésite entre rire et pleurer. Mais que dire sinon du premier parfum de B2O (le petit nom de Booba) ? Si on tente de se livrer à une analyse objective du jus, force est de constater qu’il ne fait pas dans la dentelle. Le sillage d’Ünkut (le nom aussi de sa marque de sporstwear) est puissant comme un bon crochet du droit mais on n’attendait rien de moins de ce “parfum pensé comme une montée d’adrénaline“, imaginé pour un “athlète des temps modernes, sûr de lui, séduisant et charismatique“, dixit la griffe. Il faut malgré tout reconnaître que, parmi l’offre pléthorique de parfums masculins qui tentent de nous vendre du rêve avec un discours à base de muscles, de dollars ou de célébrité (et qui – malheureusement – se vendent plutôt bien), Ünkut n’est pas le plus raté. Bim bam boum : avec sa menthe en tête et ses notes de lavande et de fleur d’oranger, il nous évoque carrément la fougère orientale qu’est Le Mâle de Jean-Paul Gaultier, parfum viril s’il en est. Et si, finalement, l’auteur des poétiques “Je t’envoie Rocco pour dépucelage, c’est ta rondelle qui te lâche” ou bien encore “aucune bague à l’annulaire, mon doigt dans leur cul” n’était pas dépourvu de subtilité ? Ah ! Ünkut – 65 euros les 75 ml.

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